Trois membres du gouvernement ont pris part à une réunion organisée dans les locaux de l'association SOS homophobie, mardi 30 octobre, à la suite de la vague d'agressions homophobes que la France connaît depuis plusieurs mois.
Avec ce déplacement, le gouvernement entendait démontrer sa mobilisation. Christophe Castaner a notamment déclaré qu'il fallait "libérer la parole, et il faut faire en sorte que les sanctions soient les plus systématiques possibles".
Le ministre de l'Intérieur, Nicole Belloubet, ministre de la Justice et Marlène Schiappa, secrétaire d'État en charge de la lutte contre les discriminations ont promis une réponse interministérielle de l'Etat dans les domaines de la sécurité et la justice en particulier.
La garde des Sceaux Nicole Belloubet a notamment mis en avant la possibilité de porter plainte en ligne, et suggéré d'améliorer la formation des magistrats.
Un projet de circulaire aux parquets pour attirer leur attention sur la politique pénale de lutte contre les discriminations, a aussi été évoqué ainsi que la volonté d'intervenir plus rapidement pour contrecarrer la haine en ligne et sur les réseaux sociaux en bloquant des sites par référé.
SOS Homophobie a perçu la rencontre de mardi soir comme "un acte fort et symbolique de la part des pouvoirs publics", mais n'a pas manqué de rappeler que "la colère est forte dans la communauté LGBT". "C’est une opportunité historique pour le gouvernement de s’engager contre les LGBTphobies", a ajouté l'organisation.
Les autres associations LGBT présentes à la réunion - dont l'Inter-LGBT et Flag! - n'ont pas caché leur impatience et certaines redoutent que les mesures annoncées ne consituent qu'une parade de "communication" sans effets réellement concrets. Read more via e-llico
3 ministers propose measures in response to homophobic attacks
Three members of the government took part in a meeting organized on the premises of the SOS homophobia association on Tuesday (October 30th), following the wave of homophobic attacks that France has been experiencing for several months.
With this trip, the government intended to demonstrate its mobilization. Christophe Castaner said in particular that it was necessary to "free the word, and we must make sure that the sanctions are as systematic as possible".
A draft circular to the prosecution to draw their attention to the penal policy of fight against discrimination, was also mentioned as well as the will to intervene more quickly to counter the hate on line and on the social networks by blocking sites by referred .
SOS Homophobia saw the Tuesday evening meeting as " a strong and symbolic act by the public authorities", but did not fail to recall that "anger is strong in the LGBT community". "This is a historic opportunity for the government to engage with LGBTphobies," the organization added.
Other LGBT associations present at the meeting - including Inter-LGBT and Flag! - have not hidden their impatience and some fear that the announced measures constitute a parade of "communication" without really concrete effects.